PARASITE EVE
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Du Squaresoft "Grand Public" Continuant sur la lancée de "Brave Fencer Musashiden", Square nous propose
le premier "Cinematic RPG" de l'histoire ! Ce concept un peu pompeux cache en
vérité un croisement entre les Action-RPG (pour le coté "light" de la gestion
du personnage) et les Jeux d'Aventure orienté "gore" (dont le grand champion
est bien sûr "Resident Evil"). Les 2 CD du jeu sont donc bourrés de séquences
cinématiques qui expliquent le déroulement de l'histoire (à la manière de FF7) à
grands renforts d'images gores chocs. Très loin de la complexité d'un vrai RPG japonais,
Parasite Eve est un jeu que je qualifierais de "tape à l'oeil" : les graphismes
sont splendides (supérieurs à ceux de FF7) avec des décors modernes hyper détaillés
et des musiques atmosphériques parfaites, mais il manque la touche qui faisait de FF7 un
grand jeu. Un RPG allégé ou un jeu d'Aventure alourdi ? Le scénario vous place dans la peau d'Aya Brea, jeune flic du NYPD (New-York Police
Department), accompagnée par Daniel Dollis, son collègue noir "vétéran" et
divorcé (est-ce le premier couple interracial de l'histoire des jeux vidéo ?). Alors
qu'elle se rend à l'opéra, un soir de noël 97, Aya se retrouve au centre d'un
événement horrible qui va lui faire prendre conscience d'un don particulier et ramener
des souvenirs jusqu'alors enfouis dans sa mémoire... La cantatrice se métamorphose
soudainement et tous les spectateurs, excepté Aya, "prennent feu" ! C'est le
point de départ d'une chasse impitoyable dans New-York, à la poursuite d'une entité se
faisant appeler "Eve" et qui semble être le produit d'une mutation d'un
micro-organisme du corps humain nommé "mitochondria". Des Combats en pseudo temps réel... Square a réussi à allier son système de combat "temps réel", qu'on
retrouve dans la plupart de ses productions, avec les affrontements "directs" de
Resident Evil. Lorsque Aya explore des endroits suffisamment "larges", un
"flash" en noir et blanc bloque l'écran pendant quelques secondes et les
ennemis se mettent en place. Aya doit alors se déplacer pour éviter les attaques
adverses pendant que sa "barre de temps" se rempli. Dès lors, elle doit se
rapprocher de l'ennemi visé avant d'accéder au menu d'attaque. Ce menu lui permet de
tirer (cela va du plus simple revolver à la mitraillette), d'utiliser un de ses Sort ou
un Objet, ou encore de changer d'Arme. La gestion des munitions est aussi problématique
que dans Resident Evil : ne pas les gaspiller est un des challenge du jeu ! Chaque Arme
possède 4 caractéristiques principales : dégâts, portée, nombre de balles et
attributs spéciaux, elles influes directement en combat bien sûr. Les Armures sont
définies comme suit : la protection physique, la protection magique, la protection contre
les coups critiques et les attributs spéciaux. Beau et Con à la fois ?! Parasite Eve est un jeu parfait pour ceux qui cherchent des sensations fortes de
courtes durées. Ce jeu sera vite consommé et vite oublié (il semble qu'il soit possible
d'y rejouer une fois terminé car des lieux "bonus" apparaissent). Les amateurs
de RPG pourront passer leur chemin, sauf s'ils cherchent en priorité la beauté et la
réalisation technique avant l'intérêt et la durée de vie. Ce "Cinematic RPG"
est un coup d'essai de Square USA qui vaut tout de même la peine d'être acheté, ne
serait-ce que pour le CD "bonus" contenant des séquences non-jouables de FF8,
Braver Fencer Musashi et Bushido Blade 2 et surtout une démo jouable de Xenogears qui
s'annonce vraiment comme le RPG de 1998 de Square (voir le mini test ci-dessous) !
Le savoir-faire de Square est indéniable, mais un bon jeu n'est pas simplement une démo
d'images de synthèse !!! Jeu fini : Un peu plus de 11 heures seulement pour finir un jeu de Square (sans se
presser), on peut dire que la déception est grande au niveau de la durée de vie ! Les
concepteurs de Parasite Eve ont-ils voulus à ce point copier Resident Evil 2 ? ;-) Il n'y
a aucune difficulté, si ce n'est dans les 2 derniers Boss (Jours 5 et 6) et les
"mini-quêtes" sont quasi-insignifiantes (collecter des Armes, Armures et
"Trading Cards" bien planquées dans les décors). Une fois le jeu terminé, on
peut y rejouer et découvrir un immense building ("Crysler") qui contient plus
de 70 étages avec de nouvelles armes/armures mais cet allongement artificiel de la durée
de vie me satisfait bien peu. D'un autre coté, il reste les cinématiques, comme toujours
impeccables, et un scénario très original qui nous plonge dans la manipulation
génétique et ses limites. L'histoire reste cependant du pur square (devrais-je dire du
pur japoniaiseux) puisqu'on échappera pas au sempiternel flash-back mystérieux et à
quelques aberrations. Il reste aussi le plaisir des combats contre des monstres
superbement "rendu", bien que le système "combat-action" reste trop
simple et offre peu de possibilités comparé au grand classique qu'était FF7 ou au
nouveau Xenogears. Le système des "Tools" qui permettent de "croiser"
entre elles les armes ou armures offre trop peu de liberté pour être vraiment
interessant. Parasite Eve est une belle démo et occupe l'esprit quelques jours mais ne se
classe pas parmi les chef d'oeuvre, malheureusement. Il plaira sans aucun doute à ceux
qui ont aimé Resident Evil (bien que l'ambiance générale ne soit pas aussi
"angoissante") ou qui ont trouvé FF7 trop compliqué ! Xenogears (Trial Version) : |
EMail: nelsonox (yahoo.fr)
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