Fun : 6 |
Technique : 8 |
Style : RPG |
Infos : CRAVE / 1 or 2 Players / Memory Card
1 Block / Vibration Function Compatible (US) |
La bonne surprise de la fin d'été...
Encore plongé dans Star Ocean 2nd Story et très impatient de mettre la main
sur Final Fantasy VIII dans une dizaine de jours, je n'avais plus de RPG en vue
avant longtemps (Dragon Quest VII en Anglais, vous pariez quoi pour la date de
sortie ? ;-). Et voila Jade Cocoon qui pointe le bout de son nez, avec son
graphisme accrocheur et un système de combat inédit... il ne m'en fallait pas
plus pour me laisser tenter !
Pour se faire remarquer dans la jungle des RPG sur PlayStation, il faut soit
accoucher d'un dinosaure suffisament solide pour affronter Squaresoft et ses
multiples "T-Rex" -façon Enix et son "Star Ocean"-, soit se
la jouer "profil bas" et faire un jeu "old school" -voire
Capcom et son "Breath of fire"-. Il existe désormais une 3ème
solution : se battre avec les mêmes armes que les maîtres et proposer un jeu
de rôle au visuel impressionnant et au système de combat original. C'est ce
qu'ont choisi de faire l'éditeur Crave et la sociète Genki avec Jade Cocoon.
L'histoire vous place dans un univers heroïc-fantasy nommé "Parel",
avec un style qui reprend l'imagerie des indiens (costumes, habitations). Bien
évidemment, des choses horribles se préparent, les "Minions"
envahissent les forêts et la malédiction d'Alcana a endormi tous les habitants
du village du héros, Levant. Ce fils du grand Syrus le "Cocoon Master",
secondé par Mahbu, sa compagne, va donc partir à l'aventure pour sauver le
monde.
Encore un bon RPG sur PSX.
Parlons
peu, parlons bien, examinons à présent les particularités de Jade Cocoon.
Tout d'abord l'environnement graphique et sonore, la première chose qui permet
de juger la qualité du jeu. Crave Entertainement a misé gros et atteint sans
problème la qualité graphique de "Star Ocean" ou de FF8. Les
personnages en 3D sont très volumineux et bien détaillés, avec beaucoup de
couleurs. Les décors en images de synthèse sont réellement superbes ! A cause
de la taille des persos, on traverse assez vite chaque lieu et on a donc droit
à beaucoup de vues différentes. La majorité des dialogues sont parlés, avec
des voix plutôt réussies pour la version anglaise. Seules les musiques restent
un tantinet répétitives, bien qu'elles soient originales grâce à l'ambiance
"indienne".
Passé le plaisir de la découverte de l'univers de Parel, les choses sérieuses
commence. On découvre un système peu conventionnel comparé aux autres
productions sur PSX : pas de déplacements dans les villes (juste un choix entre
les différents endroits "visitables") et pas de carte 3D lorsque l'on
voyage dans le monde de Parel. Le gain de temps est certain et évite en plus
les pénibles "rencontres aléatoires" chères aux RPG japonais qui
sont censées permettrent d'augmenter le niveau d'expérience des héros. Lors
des phases d'exploration en dehors de la tranquilité des villes, vous voyez les
ennemis se déplacer dans le décor, et vous pouvez ainsi les éviter (même si
cela est fortement déconseillé au début de l'aventure).
Le Maître des Cocons, héros solitaire.
Levant,
le héros que vous dirigez, se déplace seul. Quoi ? pas d'équipe à gérer ??
pas de persos cachés ??? et bien oui ! Les RPG sur PSX se distinguent en
général par l'originalité de leur système de combat. Içi Levant se bat seul
mais dispose d'une capacité inédite : il peut capturer les monstres qu'il
affronte lorsque ceux-ci sont affaiblit. Une fois ainsi récupéré, ces
"minions" doivent être purifiés par la compagne de Levant, Mahbu, qui
se trouve au village de Syrus. A partir de ce moment, on entre dans une phase de
création à la "frankenstein" ou l'on doit méler entre eux les
différents monstres suivant leurs caractéristiques. Chacun possède une forme
(serpent, loup, humanoïde...), diverses
attaques qui découlent de leur apparence (cornes, pattes, etc...) et un élément (feu, air, terre, eau) qui
peut leur donner accès à des sorts magiques. Les "minions" sont
aussi notés selon 4 critères qui sont l'Attaque, la Défense, la Vitesse et la
Magie. A force "d'accoupler" vos petits "tamagotshis", vous
arrivez à des êtres uniques ! Levant peut choisir jusqu'à 3 Minions pour
l'accompagner et les invoquer comme bon lui semble (ce qui donne au final une
équipe de 4 !). Lors des combats, Levant ne gagne de l'expérience que
lorsqu'il capture un monstre, pas quand il le tue. Par contre les Minions
"apprivoisés" ne gagnent de l'expérience qu'en tuant leur
adversaire. Les 4 éléments interagissent entre eux et il faut faire attention
au type d'ennemi qui vous fait face. Un monstre possédant l'élément
"feu" sera très sensible aux attaques "eau", évidemment.
Les lieux que vous visitez en dehors des villages sont de véritables
labyrinthes et il est facile de louper un coffre rempli d'accessoires utiles.
L'équipement reste très simplifié puisque vous pouvez seulement gérer une
arme, une armure et un objet sur votre personnage. Les sauvegardes ne
s'effectuent que près de "bornes" spéciales. Il est important de
visiter tous les endroits accessibles dans le village principal et de parler à
tout le monde, comme la tradition des RPG japonais l'exige.
Simple et efficace.
D'une approche très aisée, Jade cocoon pourra convenir sans problème à un
débutant. La représentation graphique accrocheuse et la relative simplicité
des menus en font le candidat idéal pour ceux qui veulent éviter la
complexité d'un "Star Ocean" par exemple. Mais l'amateur éclairé
peut aussi se laisser tenter par le coté "élevage de monstres" qui
peut prendre beaucoup de temps si on étudie toutes les possibilités (des
millions de croisements différents selon les auteurs). Le scénario reste
malgré tout basique, et la durée de vie est une grande inconnue. Il existe un
mode "Battle Arena" qui vous permet de sauvegarder vos créations de
"minions" pour aller affronter celles de vos amis, et, une fois le jeu
fini, une nouvelle option "Eternal Corridor" fait son apparition. Elle
permet de ne faire que de l'affrontement et de la collecte de
"Minions" très rares en mode solo. Le petit
nouveau "Crave" nous montre l'étendue de ses capacités mais sa
prochaine réalisation en matière de RPG devra être plus complexe pour
satisfaire les "vieux de la vieille" !
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