|
Fun |
8 |
Technique |
10 |
Style |
RPG |
|
|
Infos |
Bethesda Softwork Inc /
Minimum P III ou AMD Athlon / Solo |
Testé le |
27/05/02
|
|
|
|
|
Testé sur
: |
AMD Athlon 1800+XP / Windows XP
/ 512 Mo SDRam / GeForce 2 Titanium 64 Mo / SBlive |
|
|
|
|
Le jeu qui met tout le monde d'accord
Morrowind...
depuis l'annonce de la mise en chantier de la suite du mythique Elder Scrolls II
: Daggerfall, les fans n'ont pas cessé de baver sur leur clavier. Après des
années d'attente, le voili, le voiça, le fantabuleux "Morrowind - Elder Scrolls
III" ! Cette série, pour ceux qui n'ont pas joué à autre chose que Quake depuis
10 ans, est une des plus respectée sur PC dans sa catégorie pour une simple
raison : une monde gigantesque à explorer sans contrainte de scénario. Loin des
aventures ultra dirigistes qui empêchaient le joueur de sortir des sentiers
battus, Elder Scrolls offrait une liberté totale. Certes les défauts étaient
nombreux, à commencer par des bugs bien lourds, mais Daggerfall a montré la voie
et ses auteurs ont su faire évoluer leur jeu grâce à de multiples patches.
Aujourd'hui, en ce joli mois de Mai 2002, Morrowind est bel et bien là. Et le
"contrat" d'origine signé avec les auteurs tient toujours : totale liberté, "totale eclatch" ;-) L'épisode de Morrowind nous emmène dans la province de
Vvardenfell, dominée par la Montagne Rouge, un volcan. Dans cette gigantesque
île, le joueur devra explorer une trentaine de villes (de taille et
d'architecture très variée) et plus de 300 Donjons ! Voila qui s'annonce d'ors
et déjà dantesque... Mais ne perdons pas le fil et commençons par le début :
votre arrivée sur Morrowind.
Dans un navire, à fond de cale, vous êtes un
prisonnier que l'on va débarquer sans ménagement dans le petit port de Seyda
Neen.
C'est précisément à ce moment que vous allez déterminer qui vous
êtes. Il vous faut tout d'abord sélectionner la race de votre personnage. Il en
existe 10 différentes, chacune apportant bonus et malus dans certaines
caractéristiques. Le choix de la classe du perso peut se faire de plusieurs façons. Vous
pouvez vous la jouer classique et choisir la classe de votre perso parmi une
liste. 21 Métiers sont à votre disposition, rien que ça ! Il
existe 3 grandes catégories de classes suivant le style de jeu que vous préférez
: les Combattants (du Guerrier à l'Archer en passant par le traditionnel
Chevalier), les Magiciens (bonjour les Sorciers, Soigneurs et autre Mages de
combat) et enfin les "Furtifs" (le Voleur bien sûr, mais aussi l'Assassin ou
encore le Barde). Si ces choix vous paraissent trop difficiles, vous pourrez
décider de répondre à 10 questions et le jeu vous attribuera une classe suivant
vos réponses (comme dans les vieux Ultima). Enfin, si vous souhaitez créer de toute pièce votre métier, vous
pourrez sélectionner vous même vos spécialisations, ainsi que vos 5 compétences
majeures (plus 5 mineures) et votre signe astral. Et roule ma poule !
Vite, une GForce 4 !
Les
premiers pas à à la sortie du bateau vont certainement être fatals à nos amis
possédant une config un peu ancienne (au hasard un P III 500 avec G-Force 2,
comme moi avant que je n'upgrade mon processeur). Ici il faudra impérativement
limiter les dégâts et se la jouer profil bas : 1024x768, limiter les effets
graphiques, raccourcir la distance de vue, etc... Attendez-vous à souffrir dans
les villes, où des dizaines de persos passent sous votre nez, à 10 images secondes
! Avec un Athlon 1800+ XP c'est déjà nettement mieux, bien que ma GForce 2
Titanium ne me permette pas de profiter des tous derniers effets spéciaux en
vogue, comme les reflets super-chiadés sur l'eau par exemple. Mais la résolution
passe en 1280x960 et la profondeur de vue s'allonge grandement. Ouf ! Les
mordus sauront passer outre ses petits détails techniques et profiter de ce qui
fait la grandeur de ce jeu : partons à l'aventure !
Vous voila donc dans le premier village, errant à la recherche du seul contact
qu'ont bien voulu vous indiquer les gardes. Votre démarche est lente, c'est
normal. Tout dépend de vos compétences et de l'utilisation que vous en faites.
Ici pas de points d'expérience, tout se mérite ! Plus vous courrez, plus votre
skill "acrobatics" augmente, donc plus vous avancerez vite par la suite. Tout
fonctionne de cette façon dans Morrowind, que ce soit pour les combats, les
(nombreuses) discussions, la fabrication de potions, l'utilisation de la magie,
etc... Vous ne pourrez progresser qu'en pratiquant, et par conséquent vous
finirez par modeler un personnage à votre image. Outre les basiques points de
vie et de magie (Magicka pour être exact) et les 8 caractéristiques de base, 2
autres facteurs importants sont gérés : la fatigue et l'encombrement. La
première limite la durée pendant laquelle vous pouvez courir et influe sur la
puissance des coups que vous donnez en corps à corps, le second dépend bien sûr
de votre force musculaire et vous empêchera de porter 12 armures et 25 haches "2
mains" dans votre inventaire ;-) . Un système de faction influe sur vos
relations avec vos interlocuteurs (certaines races ou classes ne se supportent
pas) mais votre niveau de réputation vous ouvrira peut-être des portes
insoupçonnés. En effet tous vos actes seront scrutés et appréciés diversement
dans la population : un vol d'objet fait grimper votre cote auprès de la guilde
des voleurs mais rend les gardes nerveux ! Certains joueurs "bad guy" auront même leur
tête mise à prix (bounty) !
La "montée de niveau" existe tout de même dans Morrowind, puisqu'à force de
progresser dans vos compétences favorites (5 majeures, 5 mineures), vous finirez
par gagner un niveau (une nuit de sommeil est nécessaire pour valider cela et
augmenter vos points de vie et magicka maxi). Ainsi la classe "Battlemage"
gagnera des points dans les compétences suivantes : "Hache",
"Armure Lourde", "Magie de Destruction", "Magie de Conjuration" et "Magie
d'Altération"... mais rien n'empêche le joueur de pratiquer le crochetage
de serrure, de porter des armures légères ou de s'entraîner à l'art du commerce
(skill "mercantile"). Les 27 Compétences au total vous permettrons d'affiner au
maximum le style de perso que vous souhaitez avoir.
Savoir utiliser sa langue...
...
pour parler bien sûr ! Le système de dialogue de Morrowind est connu : on entame
une conversation puis on clique sur les mots-clés pour ouvrir de nouveaux
sujets. Une liste de "topics" se rapportant à tout nouvel interlocuteur apparaît
ensuite à chaque nouvelle discussion. Ainsi suivant sa race, sa classe, son lieu
d'habitation, sa faction, sa guilde, que sais-je encore, un perso non-joueur
abordera différents sujets avec vous. Vous pourrez tenter de le persuader, de
l'intimider, de le flatter ou même de l'acheter si vous souhaitez obtenir
quelque chose de lui. Mais gare à vous si vous le froissez... ou si vous troublez l'ordre
publique en ville (attaquer quelqu'un sans raison apparente par exemple), les
gardes vous arrêteront et vous devrez payer une amende !
C'est donc en parlant avec les villageois que vous découvrirez l'intrigue
principale du scénario, et votre implication au sein du royaume. En marge de
cette quête centrale, un nombre absolument dément de missions vous seront
proposées par la plupart des habitants de Vvardenfell. A la différence de
l'épisode 2 sorti il y a plus de 5 ans maintenant, Morrowind est un monde
entièrement construit sans aucun élément aléatoire. Tout ce que vous voyez est
le fruit d'un design précis et voulu. Les quêtes sont donc toutes logiques et
relativement complexes (une des premières petite mission consiste à observer un
voleur la nuit pour connaître sa cachette... mais rendrez-vous le butin à son
proprio une fois la cache découverte ?... héhé ;-). Vous pourrez également
progresser dans la hiérarchie des différentes Guildes et factions au coeur du
jeu en offrant vos services à leurs responsables. Le seul problème vient du fait
qu'en explorant les alentours d'une ville, vous pouvez entrer dans un donjon et
résoudre une énigme sans le savoir ! Un journal automatique est naturellement
présent pour garder une trace de toutes les infos importantes (missions en
cours), bien qu'aucun tri
ne soit possible (sauf alphabétique, bof).
Bien que vous soyez sur une île, la superficie à parcourir est vaste.
Heureusement les auteurs ont pensé à vos pauvres pieds (et au temps qu'il faut
pour passer d'une ville à l'autre !) et mettent à votre disposition différents
moyens de locomotion. Il y a tout d'abord les gigantesques Silt Striders, sorte
d'acariens de 8 mètres de haut ! Ce sont un peu les chevaux du monde de
Morrowind et un service "d'agence de voyage" relie les principales grandes villes
entre elles. Si vous avez des amis à la guilde des magiciens, vous pourrez
utiliser la téléportation, tellement plus chic ;-) . Enfin, le fin du fin, les
gondoles de la capitale "Vivec" vous permettront de relier les différents
quartiers de cette ville géante. La carte à 2 niveaux (locale ou mondiale) est
ici d'un grand secours.
Au boulot !
Les
marchands que vous croisez vous permettent de mettre en pratique vos talents
de créateur. Nouveaux Sorts, Potions inédites, Enchantement d'objet, tout est
à votre portée si vous avez la patience et les compétences nécessaires. Il faut
alors se mettre en quête de certaines plantes spéciales, réfléchir sur le bon
équilibre lorsque vous réglez la puissance et la durée d'un sort, trouver les
bons objets qui accueilleront les effets magiques. Encore des heures de jeu
! Certains membres de guildes vous propose de vous entraîner dans certaines
compétences pour avancer plus vite, mais tout à un prix.
Les combats se déroulent bien sûr en temps réel, avec grosso modo le même système
que dans Daggerfall. Vous armez votre coup en maintenant le bouton souris appuyé,
puis vous relâchez pour frapper ! Vous pouvez taper de 3 façons différentes
suivant le mouvement que vous donnez avant d'armer un coup. Si au début cela
parait un peu confus (le débutant aura tendance à cliquer comme un malade pour
finalement rater ses coups et se faire laminer par un pauvre rat ;-), on arrive
avec un minimum de concentration à bien gérer les combats. Mais il ne faut pas
oublier aussi l'usure de votre équipement. Et oui, un passage chez le forgeron
s'impose après plusieurs jours d'utilisation de votre armure et de votre arme,
sous peine de les voir se détruire en plein combat ! Ceci fini d'ailleurs par
coûter cher vu le nombre de pièces d'armure qu'un perso peut porter : depuis
les pieds jusqu'à la tête ce sont plus de 12 emplacements différents qu'il faudra
gérer sur votre corps, sans parler bien sûr de la multitude d'armes, bagouzes,
boucliers, parchemins, amulettes, et autres anneaux magiques...
Il faut à présent conclure, car le jeu m'attend... Je n'ai même pas parlé du
fameux "TES:Construction Set", l'éditeur fourni avec le jeu qui permet
de créer (ou recréer) absolument tout ce qui est possible de faire dans le jeu
! Des Plugins pleuvent déjà quelques semaines seulement après la sortie du jeu.
On s'attendait certes à un grand jeu, mais Morrowind est plus que ça. C'est
le même phénomène qu'avait produit Baldur's Gate I sur la communauté des Rôliste
PC en 1998. Une étape à marquer d'une pierre blanche, le jeu qui servira de
référence pour tous les Jeux de Rôle futurs. Pratiquement exempts de bugs dès
sa sortie, on peut dire que Morrowind est LE jeu solo de cette année 2002. J'Y
RETOURNE !
Jeu fini:
Peut-on parler de jeu fini avec Morrowind ? Certainement pas. Disons juste que
j'ai terminé la quête principale mais que le jeu reste encore largement
ouvert (surtout depuis l'ajout de l'extension Tribunal). Le jeu a pris de l'épaisseur
grâce aux mods additionnels (et encore je me suis contenté des
mods officiels, laissant ceux créés par les fans). Revenons aussi
sur la stabilité du jeu, il est clair que des crashs bureau surviennent
régulièrement, et c'est vraiment pénible. Reste que ce
jeu est vraiment prenant et immense, j'y replonge d'ailleurs pour finir Tribunal
avant le prochain add-on !
|
|