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Fun |
9 |
Technique |
9 |
Style |
MMORPG |
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Infos |
Sony
Online Entertainment
Minimum Pentium IV 2 Ghz ou AMD Athlon 2500+
Multijoueurs uniquement (Version USA) |
Testé le |
12/11/04
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Testé sur
: |
AMD
Athlon 2500+XP / 1 Go DDR Ram / Radeon 9800 Pro 128 Mo / Chipset
NForce2 / Win XP |
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Le
retour de la grande aventure
Jetez
votre téléphone portable, annulez vos rendez-vous pour les années
qui viennent, faites un stock de boîtes de ravioli : revoilà EverQuest.
C'est le retour du Roi des jeux de Rôle Online en ce mois de novembre
2004, et cela signe l'arrêt de la vie sociale de centaines de milliers
de joueurs addict ;-) Après avoir participé pendant un mois au
beta-test de ce jeu je dois dire que j'étais déjà conquis
avant même d'avoir créé un perso sur les serveurs officiels.
EverQuest fut mon premier MMORPG au printemps 2000, à l'époque
préhistorique où l'ADSL n'existait pas et où les processeurs
des PC n'avaient pas encore franchi la barre du Gigahertz. Il resta pour moi
une expérience ludique incroyable pendant plus de deux ans. Les jeux
suivants du même style (Dark Age of Camelot, Anarchy Online, Star Wars
Galaxies), même s'ils possédaient chacun leurs atouts, ne parvinrent
jamais à capturer ce feeling si particulier qui entourait EQ. Aujourd'hui
le second épisode sort enfin après quatre années de développement,
quasiment simultanément avec l'autre maousse mammouth des RPG Online
de cette fin 2004, j'ai nommé World of Warcraft.
EverQuest II tient sur pas moins de 2 DVD. Cela est en partie dû au fait
que les auteurs ont choisi d'innover en proposant des dialogues parlés
pour une large majorité des personnages non-joueurs (NPC) que vous rencontrerez.
Plus de 130 heures de voix enregistrées, ca fait du méga-octets
! Signalons au passage que j'ai décidé de me procurer la version
américaine du jeu afin de bénéficier des voix et des textes
en V.O. (la traduction française étant toujours plus ou moins
approximative ou pire, occasionnant des retards de mise à jour ou des
bugs). Un fois l'installation effectuée on n'échappe évidemment
pas au premier patch de la mort, histoire de se mettre tout de suite dans le
bain. L'amateur écrase ici une petite larme en repensant à sa
première fois sur EQ1, du temps où un patch de 10 Mo prenait une
heure par Modem 56k ;-)
Mais vient rapidement le moment tant attendu par le fan transi : la création de son petit avatar
à soi, son alter-ego virtuel. La prise en main est extrêmement
simplifiée, seuls la race et l'apparence du personnage sont choisis au
départ. Ceci sans doute pour ne point effrayer le débutant (notre
ami le "newbie"). Il existe 16 races, réparties entre les deux
pôles "Good" et "Evil". Il faut dire que le monde
de Norrath a bien changé depuis le premier épisode (qui je le
rappelle fonctionne toujours en parallèle à ce nouvel univers).
On se situe dans le même univers mais des centaines d'années après
EQ1.
Deux villes se sont développées et représentent chacune
un style de jeu basé sur l'alignement moral de votre personnage. D'un
coté Qeynos, la cité du bien, avec ses larges avenues propettes
et ses chevaliers droits comme la justice. De l'autre Freeport, la ville du
mal, ses ruelles sombres et puantes, ses Dark Elves qui vous insulte. Choisis
ton camp camarade. Les Ogres, Iksars (hommes-lézards) et autres Trolls
sont invariablement du coté des méchants. Les Elfes, Nains ou
Halflings se dirigeront à coup sûr vers Qeynos. Les autres races,
dont deux totalement nouvelles (Ratonga, alias Hommes-rats, et Frogloks, alias
Hommes-grenouilles !), auront en général le choix entre la Loi
ou le Chaos. Outre l'apparence physique de l'avatar, ceci influe grandement
sur vos statistiques de départ. Il est fortement conseillé au
petits jeunos de se plonger dans la doc dès cet instant afin d'en bien
comprendre toute la portée. Un Barbare fera un piètre Mage, de
même qu'un Haut Elfe sera bien faible en corps à corps. Il faut
donc choisir sa race en ayant déjà une vague idée du métier
qu'on voudra exercer. Si vous avez toujours un doute, prenez un Humain, ils
sont moyens en tout !
Les options de customisations graphiques pour votre apparence sont très
complètes, en particulier le visage. Mon seul reproche concerne le design
des cheveux (un point toujours délicat pour les moteurs graphiques).
On a plus l'impression de porter une perruque en plâtre mais espérons
que cela s'améliorera avec le temps (et les nouvelles cartes d'ATI et
de NVidia en 2005). En tout cas le choix artistique des auteurs est clair :
réalisme et petits détails qui tuent (finesse du visage, monocle,
tatouage, etc).
Passé le choix du serveur (4 personnages par compte sur chaque serveur),
nous voila propulsé dans l'autre monde...
Bienvenue
chez les réfugiés
Le
tutorial se situe sur un bateau vous menant vers l'île des réfugiés.
Le débutant y apprendra les rudiments de l'interface (déplacements,
inventaire, quêtes, combats). On se prend une bonne grosse baffe au niveau
graphique, pour peu qu'on ait une carte vieille de moins de deux ans (du genre
Radeon 9800 ou mieux) et suffisamment de RAM (512 mini, 1 Go conseillé).
Les personnages sont hyper détaillés, avec des textures fines
et colorées, et les décors très fournis. La mer est sublimement
reproduite, au niveau de ce qu'on a pu voir dans des FPS solo comme Far Cry,
c'est dire ! Et puis le premier choc passé on se prend une autre droite
en pleine tronche puisque le capitaine du navire s'adresse à vous en
parlant. Une révolution dans le monde des RPG Online ! Ca cause à
tout va ;-) Ce n'est qu'une fois arrivé sur les rivages de l'île
des débutants que vous devrez effectuer le choix qui orientera toute
votre future carrière : la sélection d'un archétype.
Comme dans tous les RPG Online récents (dans un souci de facilité
d'accès) les auteurs proposent un choix de seulement 4 classes : Fighter
pour celles et ceux qui aiment aller au contact en combat, Mage pour les aficionados
de la magie offensive, Priest pour tous les docteurs en herbe et enfin Scout
pour les fanas d'infiltration et d'exploration. Dès votre arrivée
sur l'île aux enfants vous serez pris en main et découvrirez alors
le système de quêtes. Les missions deviennent le corps central
de votre activité dans EverQuest II. Dès que vous discutez avec
un NPC vous avez une chance d'obtenir une mission. On en découvre aussi
en lisant des bouquins. Du simple aller-retour en ville pour découvrir
un quartier à la quête de longue haleine impliquant le massacre
de nombreux innocents ;-), les demandes des perso non-joueurs sont nombreuses
et variées. On trouve des quêtes "Prestige" (objets spéciaux),
"Access" (nouvelles zones accessibles), "Collection" (ramasser
par exemple des papillons dans le monde entier ;-), etc. Bref, fini l'abattage
de monstre à la chaîne sans autre raison que la montée de
niveau. On gagne souvent de l'équipement pour son perso en plus de l'expérience
et de l'argent, sympa non ? Un journal permet d'accumuler 50 quêtes en
cours, il est classé selon le type et l'endroit où vous avez obtenu
chaque mission.
D'autres types de quêtes appelées "Hallmark" permettent
d'acquérir un statut particulier ou de progresser dans sa classe de personnage.
Ainsi avant de pouvoir parcourir le vaste monde vous devrez remplir les conditions
nécessaires pour devenir Citoyen de votre ville. Au
niveau 10 il vous faudra vous spécialiser dans la branche que vous aurez
choisi en effectuant une mission en solo. Le Mage devra par exemple choisir
entre Sorcerer (dégats directs), Enchanter (contrôle des ennemis)
ou Summoner (Invocation de Familiers). On pourra affiner définitivement
son style de jeu en faisant un dernier choix au niveau 20 (Necromancer ou Conjurer
pour le Summoner par exemple) par la grâce d'une nouvelle mission spéciale.
Les petits "plus" de tonton EQ2
EQ1
le papy sorti il y a 5 ans souffrait de quelques handicaps dû à
sa qualité d'ancêtre. Par exemple un groupe pouvait squatter un
lieu pendant des heures ("Camping") et se faire piquer par un autre
groupe l'ennemi attendu ("Kill Steal"). Ou encore un personnage de
haut niveau pouvait tuer à l'infini un ennemi très inférieur
à lui pour récupérer un objet précis ("Farming").
EverQuest II résout ces problèmes de belle manière : une
fois un combat commencé il est "verrouillé" pour vous
et votre groupe. Personne d'autre ne peut intervenir sur vos personnages ni
sur les ennemis qu'ils combattent. En cas de danger vous pouvez faire un "Yell"
pour obtenir de l'aide mais dans ce cas aucun points d'XP ni aucune autre récompense
ne seront distribués. De même en vous attaquant à des monstres
de bas niveau vous ne gagnerez aucun objet. Des zones "instanciées"
font leur apparition. Il s'agit de donjon dans lesquels vous (et votre groupe)
êtes seul. Pas de risque de se faire griller par une autre équipe
donc ;-) Enfin les fameux "downtime" (pause entre les combats pour
regagner son énergie) sont drastiquement réduits pour le plus
grand bonheur des acharnés. Les groupes sont toujours limités
a 6 joueurs maxi, avec la possibilité de créer des "raid-parties"
de plusieurs groupes en cas d'attaque d'envergure. On a vu ce que des groupes
de 20 personnes pouvaient donner dans d'autres jeux (au hasard SW Galaxies,
une cata en la matière). La gestion d'EQ2 par rôle est à
sens la meilleure qui soit pour la catégorie RPG : chacun trouve ses
marques et doit assurer sa partie pour que l'équipe survive.
Les combats sont nerveux et chaque classe dispose d'un nombre de coups spéciaux
à activer (attaques, défenses, sorts). Le concept des "Heroic
Oportunities" donne l'occasion d'enchaîner plusieurs coups dans un
ordre précis afin de déclencher un bonus spécial (dégâts
supplémentaire, soin, et j'en passe). Le meilleur est que les "H.O."
fonctionnent aussi en groupe ! Lorsque la roue HO apparaît c'est à
vous d'être attentif et de taper juste.
Les déplacements gagnent eux aussi en souplesse puisqu'il n'est plus
nécessaire d'attendre 10 minutes qu'un bateau veuille bien apparaître
pour vous amener à l'autre bout du continent. A présent c'est
instantané ! Le jeu conserve son système unique de "zones".
Entre chaque quartier on a droit un un court écran de chargement, ce
qui est bien pratique pour échapper à ses poursuivants puisque
eux ne peuvent changer de zone ! C'est certes un mauvais point pour l'immersion
du joueur mais cela sauve bien des fois d'une mort certaine et permet une variété
des décors plus importante (changement des textures). Les zones représentants
plusieurs dizaines de kilomètres carré disposent en outre d'un
système de transport par griffon : la classe ;-).
Pour personnaliser son personnage le joueur devra sélectionner à
certains niveaux des capacités supplémentaires suivant sa race
et sa classe (augmenter les caractéristiques, obtenir des coups ou sorts
spéciaux, choisir une compétence). Ceci permet de différencier
les styles de jeu au sein d'une même classe. On obtient même des
titres honorifiques ("Hunter" pour 500 ennemis d'une même race
abattus par exemple).
Un appartement vous est attribué lorsque vous arrivez en ville. Pour
le moment assez gadget cette maison ne permet pas de stocker d'équipement
supplémentaire (seule la banque le fait) et s'avère très
limité au niveau décoration. Gageons que tout cela évoluera
avec les futures extension. Actuellement seuls les Artisans y trouveront un
intérêt quelconque...
La
plus grande entreprise de France : l'Artisanat
A
l'instar des nouveaux RPG Online sortis en 2003/2004 EverQuest II se devait
de proposer un système d'Artisanat qui tienne la route. C'est chose faite
grâce à la possibilité d'entamer une carrière parallèle
d'Artisan fonctionnant sur le même principe que celle d'aventurier. En
achetant des livres de "recettes" on peut apprendre à fabriquer
des objets aussi divers que des sorts, des armes, des armures, du mobilier,
des potions, de la nourriture, etc. Le système de création d'objet
est original et évite les pénible séances de "Grinding"
vue dans d'autres jeux (fabriquer 1000 fois de suite le même objet pour
progresser en Artisanat, n'est-ce pas SW Galaxies ? ;-). Tout repose sur la
qualité de vos ingrédients et sur vos compétences d'artisanat
à activer. Quatre Niveaux de qualité sont disponibles, de médiocre
à parfait. Pendant le processus de création d'un objet des événements
surviennent et vous devez réagir en sélectionnant la bonne compétence.
Si vous êtes trop long à réagir, la sanction est immédiate
: dégâts physiques et perte de qualité pour l'objet. Comme
pour les combats des "coups spéciaux" sont activable lors de
la fabrication. Cerise sur le gateau et bonheur total pour votre santé
mentale, une tentative de création ratée ne vous fera pas perdre
tous vos ingrédients. Ouf ;-) On note aussi que les différentes
professions ont chacune besoin des objets construits par leurs homologues. Ainsi
jusqu'au niveau 10 on évolue relativement rapidement pour peu qu'on s'investisse
pour récolter des ressources. Aux niveaux 10 et 20 vous devrez vous spécialiser
dans une branche en continuant à acheter les livres correpondants (Craftsman,
Outfitter ou Scholar).
Il faut dire que les attaques des combattants et les sorts des mages et prêtres
sont classés selon leur puissance. A chaque niveau un personnage gagne
automatiquement son nouveau coup ou sort, mais à son efficacité
la plus faible (Apprentice I). Les marchants vendent les versions Apprentice
II. Les Artisans peuvent fabriquer les Apprentice III. Enfin on trouve sur les
cadavres des adversaires les puissances supérieures : Adept (de I à
III) puis Master (très rare). Le grand marché est accessible par
l'intermédiaire des "brokers", des personnages non-joueur qui
listent les objets mis en vente par les joueurs depuis leur maison. L'économie
de Norrath devrait être un peu plus vivante d'ici quelques semaines quand
tous les commerciaux se seront installé.
La mort est sanctionnée par une "dette d'expérience".
C'est-à-dire que pendant un certain nombre de combat il lui faudra plus
de points d'XP pour progresser dans son niveau. Cette dette peut être
grandement réduite si le joueur retourne sur le lieu de son décès
pour récupérer une "shard", présenté sous
la forme d'un fantôme du personnage. La dette d'XP est aussi partagée
par tous les membres d'un groupe en cas de mort d'un perso, ceci afin de motiver
les joueurs à faire attention à leur partenaires. Dernier point
négatif, votre équipement subit une dégradation à
chaque fois que vous mourez, et vous devez passer chez le "Mender"
de votre quartier pour le réparer sous peine de ne plus pouvoir l'utiliser.
C'est
parti pour 2 ans de folie
J'éprouve
la même sensation devant ce second épisode que lorsque j'ai découvert
le premier EverQuest. Un univers extrémement vaste et une progression
permanente mais qui devient de plus en plus lente à partir du niveau
20. Le système de combat et de gestion du personnage est bien pensé
et, chose rare dans les Jeux de Rôle Online, relativement stable et équilibré
dès sa sortie. Rappelons d'ailleurs que seuls les points de Vie et de
Pouvoir (Magie) évoluent au fur et à mesure de vorte progression.
Le reste des attributs (Intelligence, Force, etc) ne change que par l'intermédiaire
de votre équipement. Les auteurs ont judicieusement imposé un
niveau minimum au personnage pour porter les objets, ce qui évite de
voir se ballader des "twink", ses personnages de bas niveau équipés
comme des niveaux 50 ;-)
Le
PvP (combats entre joueur) est réduit à sa plus simple expression
dans EQ2. Les auteurs annoncent clairement que leur système de jeu est
centré sur le PvE (Joueur contre Environnement) et tout l'équilibre
repose sur cela. Mettre en place et gérer du PvP dans un MMORPG demande
une grande maîtrise qu'aucun jeu actuel n'a encore résolu. Les
joueurs un peu nerveux pourront toujours résoudre leur querelle avec
un bon vieux duel ;-)
La bonne nouvelle est que l'équipe de Sony a su capitaliser son savoir
acquis sur EQ1 tout en observant la concurrence qui s'est développées
au fil des années. Les erreurs du passé ont servi à créer
un jeu grandiose, solide dans sa forme et sur le fond. Graphiquement et au niveau
sonore, on peut dire que EQ2 en jette ! Les animations et les effets spéciaux
en combat sont eux aussi remarquables : on voit des gerbes d'étincelles
dans tous les sens, les combattants effectuent des mouvements réalistes,
les sorciers font trembler le sol avec leurs éclairs. Les armures rutillent,
les épées scintillent, Magnifique ;-) Le joueur à toujours
quelque chose à faire, une quête en cours, un donjon à visiter,
des objets à fabriquer, une guilde à aider... Clairemement le
jeu le plus aboutit dans son genre, EverQuest II est bien parti pour régner
de nombreuses années.
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