|
Fun |
8 |
Technique |
6 |
Style |
Jeu
de Rôle |
|
|
Infos |
Lucas
Arts / Obsidian Entertainment
Minimum Pentium IV 1 Ghz ou AMD Athlon 1500
Solo uniquement |
Testé le |
01/03/05
( Update le
22/09/11
) |
|
|
Testé sur
: |
AMD
Athlon 2500+XP / 1024 Mo DDR Ram / Radeon 9800 Pro (128 Mo) / Chipset
NForce2 / Windows XP |
|
|
Copier/Coller
Fin
2003 sortait le premier épisode de la série Knights of the Old
Republic, dénommée affectueusement KotOR par les fans. Malgré
son statut d'adaptation d'un jeu X-Box (avec tous les défauts ergonomiques
que cela entraîne sur un PC) ce RPG "StarWarien" avait gagné
haut la main le trophée de meilleur Jeu de Rôle Solo grâce
à son scénario astucieux (jouant sur deux attitudes opposées
entre le Bien et le Mal) et une bonne réalisation technique tout 3D.
Et puis aussi parce que l'année dernière sur PC, il n'y avait
pas grand-chose d'autre dans la catégorie Jeu de Rôle ;-)
Un an après sa suite nous parvient, quelques semaines seulement après
la version X-Boxienne. Vu le délai de développement on sait déjà
qu'il ne faut pas s'attendre à de grands bouleversements coté
technique, c'est plus un add-on qu'une véritable suite. Les auteurs reprennent
donc le même moteur graphique qu'il y a 15 mois, ce qui dans l'univers
impitoyable du surarmement PC veut dire : jeu dépassé graphiquement.
Prenons la chose du bon coté : même avec une config hardware un
peu datée l'amateur pourra pleinement profiter de ce SW : KotOR II. Visuellement
on est loin de Chronicles of Riddick, le jeu qui tue la gueule de ce début
d'année 2005, mais avec toutes les options à fond (anti-aliasing
et anisotropic au max) KotOR II reste fort sympathique à regarder.
Comme pour le premier épisode le joueur aguerri n'aura aucun mal à
se plonger dans l'aventure puisque la phase de création de son avatar
est réduite à sa plus simple expression. On détermine le
look général du perso à partir de gabarits prédéfinis,
on sélectionne un des 3 métiers de base qui vont influer sur la
progression générale (Gardien, Consulaire ou Sentinelle) et roule ma poule. Pour celles et ceux ayant fini KotOR 1, impossible de reprendre
ces anciens persos, pour des raisons évidentes de surpuissance digne
de Yoda ;-)
Le point de départ de l'aventure ressemble trait pour trait au scénario
du premier épisode. Cinq ans après les événements
du N°1, un brave péquin reprend connaissance dans un vaisseau spatial
à la dérive. Complètement stone, il n'est heureusement
pas seul. Rapidement quelques acolytes se joignent à lui, un p'tit robot
utilitaire un peu cheap, une vieille femme assez mystérieuse puis un
soldat grande gueule. Mais au dehors l'univers est en proie au chaos et l'ordre
Jedi sur le point de disparaître. Quel suspens, j'en ai la glotte qui
frétille. Vos premiers pas vous feront prendre conscience que vous êtes
une fois de plus le caractère central d'une intrigue interstellaire mettant
en jeu le destin du monde. Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel Star
Wars ère-je ? Mais qu'est-ce que c'est que cette galère ? Ce sera
à vous d'en décider. A ce propos, vous êtes plutôt
"ailes blanches" ou "queue fourchue" dans le dos ?
Paroles,
Paroles, Paroles… (air connu)
Dans
la grande tradition manichéenne de tonton Lucas, votre personnage va
lentement mais sûrement déterminer son alignement moral. Ceci s'effectue
principalement lors des (très) nombreuses discussions que vous aurez
avec les membres de votre groupe et dans vos choix pour résoudre les
quêtes qui parsèment votre chemin. Et pour causer ça cause.
En envoyant chier tout le monde, en choisissant toujours la voie du combat pour
résoudre les conflits, en étant systématiquement cupide
lorsqu'on vous propose des missions, vous basculerez à coup sûr
du coté obscur. Si au contraire vous aller bien gentiment chercher dans
l'arbre le chat de la veuve et de l'orpheline et que vous ne dépassez
pas les 130 Km sur auroroute, vous gagnerez tranquillement vos gallons de Jedi
Luminescent (et comme l'ours Luminou, dans le noir, on peut le voir ;-). Encore
plus que dans l'épisode précédent les conversations avec
vos camarades concernant leur passé vont influer sur votre état,
et vice-versa. Si vous jouez les gros salopards vous verrez votre allure physique
se dégrader (teint verdâtre, veines bleues, yeux rouges, etc) ainsi
que celle de l'ensemble du groupe qui se mettra au diapason !
Les systèmes du jeu restent identiques. On retrouve la simplissime gestion
basée sur le D20, les caractéristiques (Force, Intelligence, etc)
sont notées sur 20, les actions du joueur en combat sont résolues
en effectuant des jets de dés virtuels à chaque mouvement, ceci
étant bien sûr transparent pour le joueur. Hors des affrontements
l'ordinateur scrute constamment vos dons et compétences pour offrir des
options supplémentaires suivant vos capacités (choix de dialogues,
déverrouillage de coffre ou de portes, meilleurs soins, etc). Les compétences
sont grosso modo les mêmes que précédemment et toujours
aussi utiles pour franchir certains challenges (Informatique, Discrétion,
Démolition, Déminage...). En spécialisant chacun des membres
de votre team vous bénéficierez à chaque instant d'un large
choix d'options : pirater une console de contrôle, se faufiller discrétement
pour poser des mines près d'un ennemi, etc.
Idem en ce qui concerne les Dons (maniement des armes, port des armures, attaques
spéciales et autres bonus de compétences), toujours classé
en niveaux de puissance. Il vous faudra attribuer des rôles précis
à vos potes et les équiper en conséquence (toujours 3 persos
maxi dans l'équipe). Untel sera expert en gunfight à distance,
un autre maitrisera des attaques destructrices contre les droïdes, un troisième
adepte de la Force pourra manipuler deux sabres-laser simultanément.
Et puisqu'on parle de cette arme mythique, voyons d'un peu plus près
le cas de nos amis Jedi. Le studio de développement Obsidian a eu la
bonne idée d'équilibrer les pouvoirs et d'en proposer quelques
inédits. Toujours classés selon trois catégories (Universels,
Lumineux, Obscurs) les pouvoirs de la Force sont primordiaux en combat pour
vaincre des groupes adverses nombreux ou des Boss. Accompagnés des effets
spéciaux qui vont bien, leur utilisation est toujours un régal.
Ca fuse, ça pulse, ça fume ;-)
J'apprend
le français avec Les Chevaliers de la République Vieille des Guerres
de l'Etoile.
La
chose la plus irritante avec ce nouveau KotOR est que c'est visiblement la même
équipe qui s'est occupé du passage en français. Certaines
des traductions sont complétement farfelues ou simplement littérales,
ce qui plombe l'ambiance. Les doublages aussi manquent quelquefois de conviction,
les "acteurs" qui font les voix semblent avoir enregistré les
dialogues complètement hors-contexte. C'est vraiment dommage pour l'immersion
du joueur et surtout vis-à-vis du scénario qui rend un bel hommage
à la saga lucasienne. Le Jedi "déchu" que vous incarnez
en début de partie devra effectuer de vrais choix moraux pour suivre
sa voie, quelle soit lumineuse ou obscure. Il ne suffit pas d'être simplement
désagréable et de tuer tout le monde pour atteindre le stade ultime
du coté obscur. Cela demande un peu de subtilité, de la même
façon que pour devenir un chevalier Jedi plus blanc que Luke il ne suffira
pas d'acquiescer niaisement à tous les ordres. Grâce à la
jauge d'alignement vous saurez en permanence au courant de votre évolution.
L'interface a été améliorée, les menus sont présentés
de la même manière que dans le N°1 mais cette fois-ci en plein
écran. Ils sont donc plus lisibles qu'avant, même si toute l'ergonomie
est malheureusement pensée en priorité pour une console (exclu
X-Box oblige). Des filtres automatiques pour classer les objets et les quêtes
en cours sont également mis en place pour trouver plus rapidement ce
qu'on cherche. On voit immédiatement si un coffre ou une armoire ont
déjà été visité et si un objet est équipé
ou non. C'est heureux car de l'équipement vous allez en bouffer dans
KotOR II. Avec 10 compagnons au total il en faut me direz-vous. Alors qui va
porter les gants en laine de tata micheline ? ;-)
Dans la série bricolo-bricolette on assiste au grand retour de l'Atelier.
Cette fois-ci non seulement vous pourrez ajouter diverses pièces détachées
à vos armes et armures pour les améliorer mais en plus vous pourrez
fabriquer des diverses potions grâce à la partie "Labo de
Chimie". Rien de vraiment révolutionnaire puisqu'il s'agit de "décomposer"
les objets qui encombre votre inventaire pour ensuite les "remodeler"
en nouveaux objets plus utiles pour vous. Dernier point les petits jeux d'arcade
anecdotiques sont toujours présents : jeu de cartes du Pazaak, course
de Fonceurs, et l'inédit mais très con "Jeu de tir à
la tourelle". Mis à part le Pazaak qui est marrant à petites
doses régulières, n'importe quel vrai joueur d'action sera évidemment
pris d'un fou rire moqueur devant ces chefs d'oeuvre de vacuité vidéo
ludique.
Finissons sur une note positive. The Sith Lords propose un excellent challenge
dans la droite lignée de l'épisode précédent. Le
principe reste inchangé puisque vous visiterez diverses planètes
avec à chaque fois la découverte de décors et de personnages
aux cultures variées qui vous donneront une palanquée de missions.
Le jeu est accessible à toutes les configs hardware d'aujourd'hui et
d'hier (et même avant-hier !), ce qui est une bonne nouvelle pour l'amateur
de jeu de rôle solo désargenté (salut à toi, ami
étudiant ou chômeur). En plus KotOR II vous fera patienter jusqu'à
la sortie de l'épisode III au cinoche (Mai 2005), puisque vous pourrez
y jouer deux fois pour tester les deux cotés de la Force. "Huuuuuhhhhhhh"
aurait dit Chewbacca. Et il aurait bien raison.

Jeu fini :
Comptez près de 40 heures de jeu pour finir KotOR 2, sachant que le dernier
tier s'avère trop facile dès que vous atteignez le titre de Seigneur
Sith (si vous jouez "oh le vilain") ou Maître Jedi (pour les
adeptes de disney). En effet les pouvoirs de la force auxquels vous avez accès
rendent les combats trop aisés, surtout du coté obscur. Reste
donc une histoire très intéressante et un bon nombre de missions
annexes qui permettent à ce RPG StarWarien de se classer parmi le top
3 du genre pour cette année par ailleurs très pauvre en RPG Solo.
On pourrait peut être améliorer encore l'ergonomie générale
et booster les graphismes pour un éventuel KotOR III ? merci Lucasarts.
|
|