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Fun |
7 |
Technique |
9 |
Style |
FPS |
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Infos |
ID
Software /
P IV 2 Ghz ou AMD Athlon 2500+ /
Solo et Multi |
Testé le |
22/08/04
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Testé sur
: |
AMD
Athlon 2500+XP / 1 Go RAM DDR / Radeon 9800 Pro 128 Mo / Chipset
NForce2 / Win XP |
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Dans
l'espace, personne ne vous entend gueuler
En
cet été 2004 quelque peu humide, c'est avec une certaine fébrilité
que j'accueille le nouveau prétendant au titre de meilleur FPS Solo de
l'année, l'ami Doom 3. Petit retour en arrière pour situer la
concurrence : un Painkiller simplet mais somme toute distrayant et surtout un
Far Cry magnifique et original, avec ses décors extérieurs gigantissimes.
Doom 3 se présente donc au pied du podium avec dans ses bagages un moteur
graphique "made in" ID Software, et toujours sans signe de l'éternel
rival Half Life 2.
Ce nouvel épisode attendu depuis des lustres nous propulse dans le futur,
au 22e siècle pour être précis. Un pauvre Marines de l'UAC
(Union Aerospace Corp), vous évidemment, se voit confier une mission
de routine : se rendre sur Mars dans un centre de recherche. Vous êtes
donc débarqué sur le quai de la station avec pour seul matériel
votre bite et votre couteau... pardon ? ah non, y'a même pas de couteau.
Votre arrivée rappelle d'ailleurs un certain Half Life puisque vous passez
les 10 premières minutes à explorer le complexe en discutant avec
les autochtones. On s'aperçoit bien vite que quelque chose ne tourne
pas rond, certains scientifique sont déprimés, vos collègues
semblent nerveux... On se doute déjà que ca va péter à
un moment ou à un autre. Of course, tout part en sucette lorsque les
habitants sont soudainement pris d'une crise de Zombiïte aiguë et
que tous les démons de l'enfer vous tombent sur la tronche. On est donc
en plein trip "Aliens" recontre "Resident Evil". Pourquoi
? Comment ? Allez-vous réussir à fuir ? Quand est-ce qu'on mange
? Boudiou ! Quel suspens ;-)
L'interface est simple d'accès, c'est le moins qu'on puisse dire. Un
bouton de tir, un de saut, et voila. Pas d'armement super-compliqué avec
plusieurs modes d'utilisation, que du classique : pistolet, fusil d'assaut,
Fusil plasma, Lance-roquette, grenades, etc... et bien sûr la traditionnelle
tronçonneuse Doomienne. L'interaction avec le décor est très
limitée, on peut seulement activer des écrans et entrer des codes
pour ouvrir des casiers afin de récupérer Munitions, Soins et
Armure. Bref, c'est du old school.
La seule pointe d'innovation vient de l'utilisation du PDA, sorte d'agenda électronique
relevant pour vous tous les Mails et les badges d'accès traînants
de ci de là. Vous récupérerez parfois des vidéos,
des enregistrements sonores ou même des sites Internet à visiter
indiquant des codes pour obtenir des bonus cachés !
Prévoyez
des sous-vêtements de rechange
Et
oui, quelle ambiance ! Le jeu est scripté dans ses moindres détails,
c'est-à-dire que ce sont vos déplacements qui déclenchent
les événements. Ainsi le passage dans tel couloir ou l'ouverture
de telle porte va activer l'apparition soudaine de divers monstres. D'abord
zombies et autres goules très lents, on rencontre rapidement des créatures
autrement plus dangereuses, tels ces humanoïdes démoniques lanceurs
de boules de feu, ou encore ces quadripèdes rampants, bondissants des
(nombreux) recoins sombres. La première fois, l'effet de surprise est
garanti et on sursaute ! J'en ai même laché ma souris à
plusieurs reprises ;-) Bien entendu quand on s'est fait avoir une fois et qu'on
crève comme un couillon, la seconde tentative est moins marrante car
on sait précisément où ils se trouvent.
L'intelligence artificielle n'est pas le point fort des ennemis. La plupart
se contente de vous foncer dessus, ce qui est une bonne stratégie dans
les corridors exigus. Même vos ex-collègues Marines devenus Luciferiens
n'emploient pas de coordination de mouvement en groupe, ils se planquent juste
derrière le décor pour vous arroser de plomb. Dernier point concernant
le gameplay, une barre de stamina vous permet de piquer des sprints pour réaliser
des sauts ou tout simplement pour fuir une situation mal barrée.
Reste que la progression est tout de même passionnante, du fait de l'utilisation
à outrance des superbes effets d'ombres et de lumières. Votre
meilleur outil est sans conteste le "Flashlight". Cette lampe-torche
sera votre seule source lumineuse pour observer un décor souvent noyé
dans la pénombre, quand ce n'est pas le noir complet.
Coté sonore le travail effectué est excellent. Outre les bruitages
des armes et les cris des adversaires, on est constamment entouré de
sons angoissants, avec dans les moments les plus crispants des appels désespérés
de vos camarades par radio. Au fur et à mesure de votre avancement vous
entendrez même d'inquiétantes et moqueuses voix en écho,
perdues dans les limbes... brrr, ca fait froid dans le dos.
La
beauté des morts-vivants
Graphiquement
Doom 3 est bien la claque qu'on attendait, même si comme je l'ai dit en
intro Far Cry est infiniment plus original avec ces îles tropicales. Dans
Doom vous sortirez très rarement dehors, et de toute façon vous
n'aurez pas le temps de visiter puisque je vous rappelle qu'on est sur Mars
et que la météo ne se prète pas au bain de soleil. On peut
dire que 99% de votre parcours se situe dans les couloirs et les salles high-tech
de la base. Claustro s'abstenir ! La 3D ultra réaliste et le moteur physique
du jeu font merveille. Avec une Radeon 9800 Pro sur Athlon 2500 on peut jouer
en mode graphique "High" avec toutes les options à fond en
1280x960 (sans anti-aliasing toutefois). Notez qu'il existe un mode "Ultra-High"
pour les possesseurs de GeForce 6800 ou Radeon X800, bande de privilégiés
;-)
Le luxe de détail atteint dans les animations et les textures (il faut
voir les visages en gros plan !) est proprement hallucinant. La richesse des
décors est aussi incroyable, même si tout est très "carré"
dans cet univers fermé. Les lieux fourmillent de détails. Le design
des monstres est lui aussi génial, ils sont tous pour la plupart des
versions grandement améliorée de Doom 2. Enfin les effets spéciaux
(tirs des armes, souffle des explosions, vitres blindées déformant
le paysage) montrent le soin apporté à la finition du jeu. Du
beau travail.
On s'interroge toutefois sur quelques effets manquants à l'appel qui
auraient certainement contribués au feeling général de
Doom 3. Nous sommes soit-disant en 2100 et des bananes, et pourtant notre soldat
d'élite ne dispose d'aucune vue spéciale : pas de vision de nuit,
pas de détection de chaleur... pourtant tous les jeux d'infiltration
et les FPS récents proposent ces options (Splinter Cell 2, Far Cry...).
Et aucune arme ne dispose d'une torche intégrée, ce qui éviterait
de swapper sans arrêt entre sa lampe et son gun.
Heureusement le moteur physique est à la hauteur, il faut dire qu'aucun
FPS ne peut se permettre aujourd'hui de ne pas gérer les ragdolls (squelettes),
l'apesanteur et l'inertie des objets. Doom 3 passe ce test avec brio (... avec
qui ?). On est juste un peu déçu que les cadavres disparaissent
aussi vite ! Sûrement afin d'augmenter le nombre de polygones par personnage.
Et
après le solo ?
On
annonce une vingtaine d'heure pour la campagne Solo. On peut remercier les auteurs
de nous avoir épargné le syndrome "Tomb Raider" lors
de l'exploration : on ne fait pas trop d'allers-retours dans les mêmes
lieux et les mécanismes pour débloquer les issues ne sont pas
trop tordus. De ce fait on progresse vite sans buter sur un challenge insurmontable
(en mode de difficulté "Normal", soit-dit en passant). On retrouve
aussi avec un certain plaisir pervers les barils explosifs qui permettent de
se débarrasser d'un groupe d'ennemis avec un minimum de munitions. C'est
d'ailleur le seul élément un peu "stratégique"
du jeu. Contrairement à Far Cry on peut sauvegarder à n'importe
quel moment, ce qui enlève un peu de tension dramatique malheureusement.
Le mode multijoueur est pour le moment assez tristounet, mais on peut compter
je pense sur la communauté active des fans pour améliorer certains
points faibles. De nouvelles cartes, armes et modes de jeu devraient voir le
jour dans les semaines qui viennent. On peut jouer en LAN ou sur Internet, avec
les classiques Deathmatch (4 joueurs maxi seulement !), Last Man Standing ou
Tournament. Rien de vraiment inquiétant pour les champions en titre coté
FPS Online, ils peuvent dormir sur leurs lauriers d'Athène. Surtout qu'il
faut vraiment une machine haut de gamme pour bénéficier de ce
qui fait l'attrait principal de Doom 3 : la perfection graphique. Les Quakers
et autres Half-Lifers s'en foutent un peu, privilégiant le jeu en team
ou le réalisme de l'armement.
Une remarque extrêmement positive : le jeu est totalement exempt de bugs
dans sa version commercialisée ! C'est suffisamment rare aujourd'hui
pour être signalé, puisque la grande majorité des productions
PC sortant aujourd'hui nécessite un petit passage sur Internet pour un
patch correctif. Bravo donc aux développeurs !
Doom 3 fait partie de ses jeux spectaculaires qui misent tout sur le style,
au détriment de la durée de vie diront ses détracteurs.
Certes le gameplay général est vraiment old school, mais le soin
apporté à la technique fait qu'on ne peut qu'admirer le travail
accompli. Doom 3 est linéaire et nerveux. Il n'a ni la profondeur d'un
jeu d'infiltration (Thief, Splinter Cell), ni l'implication politico-métaphysique
et la liberté d'action d'un Deus Ex. Doom 3 c'est de l'adrenaline pure.
Sur ce terrain c'est réellement une réussite.
Jeu
fini :
15 à 20 heures de jeu en mode "normal", voila qui s'avère
un peu décevant. D'autant plus que le scénario est loin d'être
astucieux : ultra classique et donc prévisible dans ses moindres rebondissements
(le scientifique qui ouvre une porte sur l'enfer, blah blah blah). Arrivé
à la première moitié du jeu on commence sérieusement
à tourner en rond. Heureusement dès qu'on pénètre
dans la dimension infernale en quête du fameux "Soul Cube",
on reprend espoir et l'intérêt est relancé jusqu'à
l'affrontement final. Mais Doom 3 reste un excellent jeu grâce à
ses graphismes, surtout le design des créatures. Et vu qu'aucune carte
graphique actuelle ne permet de jouer en détails "ultra", le
mieux je crois est d'y rejouer dans un an ou deux sur une nouvelle config pour
l'apprécier une seconde fois, ce qui double la durée de vie ;-)
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